Il y a de nombreuses années, j’ai découvert via l’émission Les Nouveaux Explorateurs, lors d’un reportage (Californie ou Seattle) , une association qui permettait à des personnes amputées, de faire du surf ! J’étais impressionné de voir comment ces surfeurs arrivent à trouver l’équilibre ! Des années plus tard, je regarde comme pas mal de gens la rediffusion des épreuves de surf lors des JO 2024, et loin de moi de vouloir ressembler à Kauli Vaast et de surfer sur les vagues de Teahupoo, je me suis dit « Pourquoi ne pas essayer ? »
Ainsi, après avoir découvert la Gotoski, me voilà à me renseigner sur le parasurf.
« Selon le type de handicap, quelques adaptations peuvent être nécessaires et différentes catégories existent. Pour les handicaps physiques, le surfeur peut être debout, assis ou couché. Pour les personnes avec des déficiences visuelles totales ou partielles, les surfeurs peuvent bénéficier du soutien d’un guide afin de recevoir des signaux verbaux pour les aider à ramer et attraper les vagues. »
« En pratique sportive de loisir ou de compétition, ce sport nautique peut être pratiqué par tous les publics, pour peu que les moyens humains et techniques nécessaires à sa mise en œuvre puissent être réunis. »
Depuis sa création en 2012, l’association Handi Surf s’est consacrée à « faire en sorte que le plus grand nombre de personnes en situation de handicap puisse surfer ».
Le projet de l’association est développé sur les territoires par un réseau de clubs et d’écoles de surf accueillant des personnes en situation de handicap afin de permettre une pratique inclusive.
Étant sur Lacanau début septembre, j’ai d’abord pensé à Biarritz pour faire du surf, lorsque nous avons découvert que le Lacanau Surf Club était un club réputé et un des plus anciens clubs de surf, qui accueille une des compétitions les plus réputées : La Lacanau Pro, et surtout l’un des premiers clubs labellisé Handisurf !
C’est ainsi que le vendredi 6 septembre, je me retrouve au LSC pour une session d’1h30 d’initiation. Avant j’avais échangé par mail pour signaler quelques informations utiles me concernant : j’ai une paralysie cérébrale, et je ne sais pas nager (la coordination de mouvements n’est pas mon point fort.. !)
Le parasurf est un sport complet, car il commence dès l’enfilement de la combinaison… !
Une fois prêt, il faut rejoindre la plage avec bodyboard et planche de surf
Pauline et Fiona s’occupèrent de mon initiation au surf
L’entrée dans l’océan est une épreuve à elle seule et grâce à mes formatrices, j’ai appris qu’il fallait avancer de profil.
La session s’est faite avec l’eau à hauteur de taille et avec 2 accompagnantes la sécurité et de mise
Je salue l’initiative de faire tester le bodyboard et le surf, ce qui m’a permis d’éviter l’échec et de prendre du plaisir.
Dans mon cas, la motricité fine était défaillance, j’ai eu plus de facilité à utiliser le bodyboard que la planche de surf grâce au deux poignées qui permet une meilleure accroche sur la planche alors que j’avais un équilibre plus précaire sur la planche de surf.
Par contre, j’ai réussi à me mettre à genoux sur la planche de surf, plus longue et large que celle du bodyboard. Et là je pense que la combinaison est utile car elle évite les frottements avec la planche et d’être mieux agrippé.
Il faudrait peut-être imaginer une planche de surf avec des poignées voir un guidon dépliable comme pour les trottinettes afin d’avoir un point d’appui pour tenter de se lever sur la planche.
Pour conclure, j’ai vraiment apprécié l’expérience et le parasurf est vraiment un sport complet qui fait travailler tout le corps de façon intense dans un environnement stimulant. J’encourage tout le monde à essayer, vous trouverez la liste des clubs labellisés handisurf sur leur site. J’en profite pour suggérer à Handisurf de préciser le type de handicap que le club prend en charge et de demander aux clubs labellisés d’indiquer clairement qu’ils proposent du parasurf. Il est toutefois dommage que le parasurf ne soit pas au programme des prochains Jeux Paralympiques ,peut-être dû à un manque de compétiteurs… pour le moment…?
Après le Fabrikarium, nous avions 3-4 jours de visite pour découvrir Tokyo.D’autres ont prolongé leur séjour pour explorer le Japon.
Point cuisine japonaise :
J’ai donc gouté des tempura (poisson frit), takoyaki (des beignets de poulpe), mais surtout des gyoza (raviolis croquants) des pâtes: j’ai mangé des soba au curry (très épicé et pâtes un peu rêches) ramens (pâtes fines avec un bouillon) très bon, et udon (pates les plus épaisses à mi chemin entre les tagliatelles et les macaronis) qui ressemblent le plus à nos pâtes en Europe.J’ai également testé le tonkatsu (porc pané avec une sauce). Le Japon est aussi réputé pour son boeuf waygu avec 3 races, mais attention ça reste cher.
J’en profite pour vous signaler que Sonoko a créé un accessoire pour améliorer la prise en main des baguettes :
De construction récente, mai 2012, la Tokyo Skytree Tower sert de tour de radio diffusion et culmine à 634 m, c’est la tour la plus haute de Tokyo! Vous avez 2 observatoires: le Tembo Deck (à 350 m) et le Tembo Galleria (450 m), où j’ai testé les wc accessibles:
et surtout l’ouverture électronique de la porte:
Malheureusement, je n’ai pas vu le Mont Fuji depuis la Skytree (trop de pollution) mais j’ai testé les WC PMR les plus hauts de Tokyo!
Unko museum
En tant que porteur du projet Notaboo, je me devais de faire le musée du…caca. Un musée amusant, avec jeux interactifs, et instragrammable. Mais, derrière cette ambiance bon enfant se cache peut-être des messages plus sérieux…? Unko museum est accessible, entre 12 et 15 € l’entrée
Jardin Koishikawa Koraku-en
Koishikawa Korakuen a été achevé pendant l’époque d’Edo (1603-1867) et est l’un des plus anciens jardins de Tokyo. Le seigneur féodal Yorifusa, fondateur du clan Mito Tokugawa, commença la construction du jardin qui fut achevée ensuite par son fils avec l’aide de l’érudit chinois Shu Shunsui en 1669. Le jardin propose des reproductions de célèbres paysages japonais et chinois, notamment avec des collines miniatures, des étangs, des pierres et des arbres. En suivant le chemin circulaire autour de l’étang, vous pourrez observer des vues différentes à chaque pas.
Il était inimaginable pour moi de venir à Tokyo sans visiter un jardin japonais ! et Koishikawa vaut le coup d’œil! Même si je n’ai pas trouvé le Tsutenkyo, le fameux pont rouge. Attention, en fauteuil ce n’est pas facile, renseignez-vous avant !
Le terrain densément boisé du sanctuaire Meiji Jingu occupe une large bande de terre qui sépare Shinjuku et Shibuya. Un sentier traverse la forêt et mène au sanctuaire situé au centre
Le sanctuaire Meiji Jingu rend hommage à l’empereur Meiji et à l’impératrice Shoken, qui dirigeaient le Japon durant une période de modernisation rapide commencée dans la seconde partie du 19e siècle. La vaste forêt de l’établissement, qui s’étend sur 170 hectares, a été créée en transplantant environ 100 000 arbres donnés de tout le Japon. Le sanctuaire a célébré son 100e anniversaire en 2020.
J’ai bien aimé la visite de ce temple shinto, surtout son grand parc boisé !
Il est le plus ancien temple bouddhiste de la capitale. La pagode à cinq étages, les fumées d’encens et les vastes avant-toits vous transporteront dans un Tokyo d’un temps révolu.
L’histoire du temple est très intéressante. La légende raconte que deux pêcheurs trouvèrent une statue d’or de Kannon, la divinité miséricordieuse ayant atteint le nirvana, dans l’actuel fleuve Sumida. Ils essayèrent à plusieurs reprises de rendre la statue au fleuve, mais celle-ci revenait toujours. L’ayant reconnue comme Kannon, ils décidèrent alors de lui consacrer un temple. Bien que le temple Sensoji ait été fondé en 628, le bâtiment pourpre actuel est beaucoup plus moderne, puisqu’il a été reconstruit après avoir été détruit durant la Seconde Guerre mondiale.
Peut-être un peu trop touristique, beaucoup de monde et de boutiques. Mais vous avez un accès PMR pour accéder au temple. Vous avez également la possibilité de recevoir un poème pour découvrir votre futur. Attention, ce n’est pas toujours positif…
Gundam
Localisé devant le Divercity, centre commencial sur l’ile d’odaiba, ce mecha ou robot géant est tiré de l’anime japonais Gundam.
Ce robot de 18 mètres de haut s’anime plusieurs fois dans la journée.
Jardin EST du Palais Impérial
Pendant plus de 250 ans, le Japon était gouverné par le shogun Tokugawa durant l’époque d’Edo (Edo étant l’ancien nom de Tokyo). Le Palais Impérial actuel, appelé « Kokyo » en japonais, a été bâti sur l’ancien site du château d’Edo. En 1868, le shogunat est renversé et la capitale du Japon est déplacée de Kyoto à Tokyo, tout comme la résidence impériale. Le palais a été détruit durant la Seconde Guerre mondiale, mais a été reconstruit dans un style similaire.
Construit sur le site de l’ancien château d’Edo, le palais est devenu la résidence permanente de la famille impériale en 1869. Bien que l’on ne puisse pas entrer dans le palais, sauf à de rares occasions spéciales qui permettent d’apercevoir l’intérieur, les pelouses environnantes parfaitement tondues, les arbres bien taillés et le jardin soigneusement entretenu sont visuellement enchanteurs et donnent une idée de ce qu’incarne la famille impériale.
Jardin immense, mais ni bancs ni washlets! Hé oui, il existe des endroits où il n’y en a pas!
On raconte que le sanctuaire Nezu-jinja a été fondé il y a 1 900 ans par le légendaire prêtre Yamato Takeru no Mikoto et qu’il a été construit sur son site actuel en 1706 sous ordre de Tokugawa Tsunayoshi, 5e shogun de l’époque d’Edo (1603-1867).
Le sanctuaire s’inspire du sanctuaire Tosho-gu de Nikko, dans la préfecture de Tochigi, lieu de repos de l’âme de Tokugawa Ieyasu, le premier shogun de l’époque d’Edo. Plusieurs constructions de l’époque sont toujours debout aujourd’hui et ont été classées patrimoine culturel important. Le sanctuaire Nezu-jinja est considéré comme l’un des dix plus beaux sanctuaires de Tokyo.
Parc Ueno
Le sanctuaire Ueno Toshogu, dédié à Ieyasu, le premier shogun Tokugawa, est un bien culturel du Japon qui, depuis sa construction en 1627, a survécu aux guerres et aux tremblements de terre dévastateurs. Les décorations en feuilles d’or et les parties sculptées avec complexité sont tout simplement magnifiques. La plupart des visiteurs viennent se recueillir dans ce sanctuaire afin de prier pour la bonne fortune.
Le parc d’Ueno abrite également un Benten-do, un temple dédié à Benzaiten, la déesse bouddhiste de la richesse et de la bonne fortune. Situé au milieu de l’étang de Shinobazu, le bâtiment du temple offre un design octogonal facilement reconnaissable.
Le parc d’Ueno est situé en plein cœur du quartier d’Ueno, un quartier du shitamachi de Tokyo, c’est-à-dire du centre-ville, mais Ueno est plutôt le « vieux cœur de la ville ». L’histoire du parc d’Ueno commence en 1873, au début de l’ère Meiji, lorsqu’il est construit comme l’un des premiers parcs publics du Japon. En 1924, l’empereur Taisho cède officiellement à la ville l’administration du parc qui prend alors son nom officiel : parc d’Ueno Onshi (« onshi » signifiant « don impérial »). Sa longue histoire, à la fois comme lieu culturel et comme « parc du peuple », a engendré un mélange très particulier d’élégance et de plaisir.
Un grand merci à la Fondation MAAF et la communauté My Human Kit de nous avoir permis de vivre cette incroyable expérience, à l’accompagnement de MHK durant le séjour (l’organisation représente un énorme travail! Bravo et merci Pauline ! ) et à la bienveillance et solidarité de l’équipe !
Ce Fabrikarium Tokyo 2023 fut une bouffée d’oxygène pour notre projet : nous avons pu rencontrer un public réceptif et intéressé et même au Japon, le projet a du sens, les washlets restant onéreux et il y a des endroits où il n’y en a pas. A titre personnel, j’étais plus détendu pendant mon séjour car je n’avais plus à me soucier de trouver des toilettes adaptées à mon handicap et que je puisse utiliser de facon autonome.
Une société plus accessible est possible, il suffit d’y mettre les moyens et de la volonté !
Petit rappel: un washlet ou wc japonais est une toilette à bidet, c’est-à-dire qu’une buse placée sous la lunette du wc sort pour laver vos parties génitales. TOTO a sorti et popularisé les waslets à partir des années 80. D’une invention américaine (Arnold Cohen) ou suisse (Han Maurer), TOTO a créé le wc lavant électronique. Si vous souhaitez en savoir plus, vous pouvez lire Autonomie et handicap aux toilettes : la solution du WC lavant !
Comparons avec les « multipurpose toilet » de l’aéroport Haneda de Tokyo : dernier usage de wc « multi usages » japonais avant le vol pour Paris
C’est ainsi que l’on trouve des situations honteuses par manque d’accessibilité :
Témoignage poignant d’une maman dont le fils est en situation de handicap:
Des salles de change pour les personnes en situation de handicap !! Ce serait le début d’1 accueil de qualité pour les #PMR ! La nouvelle déco à Roissy est magnifique mais je change toujours mon fils à même le sol des toilettes! Honteux ! On veut des salles de change#handiroom♿️ pic.twitter.com/235lOOiRTk
Petite explication : « Une salle de change Handiroom est une salle de 12m2 minimum qui permet d’accueillir une personne à mobilité réduite avec un ou deux accompagnants. Elle est une combinaison entre le vestiaire et les WC pour personnes handicapées. Elle est équipée des matériels adaptés pour pouvoir soulever et déshabiller les personnes à mobilité réduite afin de les changer ou de leur permettre d’aller aux toilettes. »
Concernant l’équipement en wc lavant d’une Handiroom : « Pour une accessibilité totale, une toilette lavante / sèche peut être installée à la place de la toilette standard, mais cela n’est pas obligatoire. »
Ainsi l’accessibilité totale n’est finalement qu’une option…! Alors oui, ça ressemble au multipurpose toilet, toilette polyvalente ou toilette multiusages, mais il manque l’essentiel : l’autonomie au wc! Un peu comme comme prendre une voiture toute équipée, mais dont le volant est en option…!
Le problème des WC PMR en France et ailleurs, c’est d’abord d’être focalisé sur l’usager en fauteuil roulant : or les personnes ayant une déficience motrice des membres supérieurs sont oubliées : comment verrouiller la porte des WC sans pince fine (index et pouce) pour tourner le verrou ? Seriez-vous prêt à utiliser des WC sans pouvoir fermer la porte ?
Des solutions simples existent : un simple loquet avec éventuellement une porte coulissante font l’affaire !
Finalement, si les WC PMR en dehors du Japon sont moins accessibles, c’est peut-être du fait de leur définition : cf l’excellent article d’Accessible Japan « Accessible Toilets in Japan »
Voici la traduction :
Dans de nombreux pays, il y a généralement une cabine de toilettes au fond des toilettes pour les utilisateurs de fauteuils roulants. Malheureusement, il est souvent juste assez grand pour un fauteuil roulant et ne tient pas compte des préposés aux soins personnels ou des transferts. De plus, si la personne qui vous assiste est du sexe opposé, il peut être difficile de décider quelles toilettes utiliser – pour hommes ou pour femmes.
Le Japon a une excellente réponse à cela – le 多目的トイレ ( tamokuteki toire , « toilette polyvalente »), également appelé 誰でもトイレ ( daredemo toire, « toilette pour tous « ).
Au lieu d’être situées à l’arrière d’une des toilettes publiques, ces toilettes accessibles sont soit placées entre les toilettes des hommes et des femmes, soit juste à l’intérieur. Parfois, cela peut être uniquement du côté de la femme, mais pas assez loin pour créer des situations embarrassantes. Ils sont conçus non seulement pour les personnes handicapées, mais aussi pour les personnes âgées et les mères avec de jeunes enfants. En tant que tels, ils adhèrent généralement au concept suivant :
assez large pour permettre aux poussettes et aux fauteuils roulants d’entrer en plus des soignants, équipé de mains courantes, d’une planche à langer, d’une chaise bébé, d’éviers pour nettoyer les poches de stomie et de boutons d’appel d’urgence
Ces toilettes sont également facilement disponibles. A la rigueur, votre pari le plus sûr est de trouver la gare ou la station de métro la plus proche (qui sont nombreuses au Japon !) car la majorité des stations sont équipées de toilettes accessibles. Ils peuvent également être facilement trouvés dans les attractions touristiques, les bâtiments publics, les grands magasins, les grands supermarchés et dans les parcs. Il y en a même un dans le train à grande vitesse !
(et aussi dans les avions des compagnies aériennes nippones : Japan Airlines et Ana (Boeing 787)
et de conclure
Bien sûr, rien n’est parfait. Bien que ce qui précède donne une description générale d’une toilette accessible, mis à part les critères d’espace, ils peuvent varier considérablement. Ce qui préoccupe particulièrement les personnes ayant des problèmes d’équilibre, de nombreuses toilettes n’ont pas de réservoir ou de dossier sur lequel s’appuyer. Le deuxième problème peut provenir du choix de la dénomination. Tout le monde/n’importe qui suggère linguistiquement que n’importe qui peut l’utiliser – et parfois il est utilisé par des personnes qui n’en ont pas nécessairement besoin.
C’est le cas en France, mais je pense qu’il est préférable d’avoir des wc aménagés selon la conception universelle que tout le monde peut utiliser, plutôt que des wc suivants les normes PMR, mais qui ne répondent pas à tous les besoins d’une personne en situation de handicap, réservés et occasionnellement verrouillés (il faut aller demander la clé)!
Exemple avec les toilettes publiques à Nishisando:
et les facilités proposées :
En résumé, si les toilettes multiusages au Japon sont un exemple d’inclusion en termes de WC public, force est de constater que les WC PMR ailleurs dans le monde font pâle figure, même si une handiroom se rapproche des daredemo toire mais oublie l’essentiel…
Ainsi, notre projet Notaboo permet de palier ce manque en proposant un bidet portable ergonomique qui transforme chaque toilette en WC lavant, le tout à portée de main !!
Je vous propose de lire notre troisième et dernière partie sur la découverte de Tokyo.
Comme nous vous l’annoncions dans notre précédent billet, nous avons fait partie des projets sélectionnés par My Human Kit pour participer au Fabrikarium Tokyo 2023 (4 au 6 mai 2023) durant notre séjour du 1er au 10 mai 2023
le dimanche 30 avril, tout le monde se retrouve à l’aéroport, je fais appel au service assistance Mobilité de l’aéroport : enregistrement puis quelqu’un vous emmène dans leur fauteuil roulant jusqu’à l’embarquement. Avant, il y a bien sûr le fameux contrôle de sécurité ! Arrivé au point de contrôle, l’agent me demande si je peux me lever: je m’exécute et au moment où je lève mon pied gauche pour sortir du fauteuil, le repose-pied se rabat et me fait l’effet d’un croche-pied. Je chute lourdement sur le cÔté droit et me fait mal au poignet. Outre l’humiliation, l’agent du contrôle de sécurité n’a même pas daigné venir m’aider! C’est une fois relevé et assis dans le fauteuil, qu’il a dit que je pouvais passer sous le portique de sécurité avec le fauteuil!! ! J’ai profité du salon Lounge d’Air France pour faire venir les pompiers : après bref examen, j’ai du refusé de voir un médecin et la radiographie pour éviter de rater mon vol et ce voyage exceptionnel. C’est après mon retour, le 12 mai que j’ai fait une radio: entorse du poignet et immobilisation de 2 semaines. Sans compter que le proto qui m’accompagne depuis plusieurs années, a décidé de décharger la batterie et de fonctionner 5 secondes… avant de m’abandonner en cours d’utilisation juste avant l’’embarquement...Conséquences: difficultés pour prendre des photos, pour manger, se laver…
Après ces déconvenues et grâce au contact de MHK (merci François), j’ai pu voyager en business class, et sur un vol de 13H c’est vraiment agréable ! En effet, le siège peut s’allonger si vous souhaitez dormir et il y a de la place pour les jambes ! Pour le repas, vous pouvez réserver votre choix à l’avance afin de garantir sa disponibilité. Côté service, le personnel de bord d’Air France est réellement disponible si vous avez besoin d’aide. Ainsi le vol ne m’a paru pas trop long et j’ai pu dormir, ce qui est rare ! Bien sûr, le confort en classe éco est tout autre.
Arrivé à Tokyo Haneda le 1er mai en fin de journée, rien à redire sur la prise en charge même si ce n’est pas facile pour communiquer. Cependant, le personnel japonais possède un traducteur universel et de votre côté, avec Google traduction (deepl, ou voicetrad) vous devriez vous en sortir. Si vous avez des difficultés pour vous faire comprendre, vous pouvez télécharger sur japan-accessible les 2 cartes de pictogrammes anglais/japonais et désigner le mot désiré.
La première chose que j’ai faite après avoir récupéré les bagages et passé les contrôles, c’est d’aller aux toilettes. Et là, j’ai découvert ce que sont des toilettes accessibles aux personnes en situation de handicap:
Vous avez même un dossier et un bouton à côté du WC pour faire fonctionner la chasse d’eau ! Idem pour verrouiller la porte: soit vous avez un loquet soit un bouton
Le système de robinetterie est un peu déroutant : j’ai mis quelque minutes pour l’apprivoiser. Suivant le sens où vous tournez le mitigeur vous actionnez le robinet du lavabo ou de la douche!
J’ai pu constater les différences entre les 2 marques et par exemple, j’ai trouvé l’Inax plus bruyant et peut-être un peu moins performant. Pour les personnes en situation de handicap, il vaut mieux privilégier les washlets avec télécommande, car avec panneau latéral elles pourraient s’appuyer dessus et le détériorer.
Les deux hôtels avaient un système de carte pour accéder à votre chambre. C’est un détail pour vous, mais pour une personne ne pouvant pas tourner une clef, ce système permet d’être autonome! Par contre, les deux salles de bain avaient une petite marche pour y accéder. Normalement, vous devez vous déchausser pour y accéder (ou du moins utiliser des chaussons fournis par l’hôtel).
Le premier jour, nous nous sommes rendus au Miraikan. C’est le musée des sciences et de l’innovation qui se situe sur l’île artificielle d’Odaïba et où se déroulait le fabrikarium. Nous devions aider aux derniers préparatifs de cette rencontre Franco-Japonaise.
L’occasion aussi de découvrir le métro de Tokyo. En effet, durant 4 jours, nous avons fait Shimbashi – Odaiba sans problème particulier. Les ascenseurs larges et faciles d’accès facilitent la vie de l’accompagnant.
Cependant, le réseau étant immense, il est parfois nécessaire de se signaler au personnel de la station pour que quelqu’un installe une rampe pour vous aider à monter et à descendre, et qu’il prévienne aussi votre station d’arrivée. L’accès aux rames se fait par une porte automatique.
Un chemin tactile est disponible dans les stations et rues importantes.
Je n’ai rencontré aucun souci avec mon fauteuil roulant. Les trottoirs sont larges, mais occasionnellement partagé avec la piste cyclable.
Pour l’accessibilité de Tokyo, je vous invite à visionner cette vidéo :
Le trajet depuis notre hôtel jusqu’au Miraikan était de 20 à 30 minutes.
Concrètement, nous n’avons pas eu le temps de profiter du musée, car c’était trois jours intensifs.
Encore une fois, même les toilettes classiques au Japon me permettaient de rester autonome : washlet et système de fermeture à loquet
Nous sommes allés aider Sonoko HAYASHI, ergothérapeute et Directrice du ICT Rehabiliation Research Group (groupe d’étude qui promeut l’utilisation appropriée des TIC en réadaptation.) et directrice du FabLab Shinagawa. Enfin, pour ma part, plier des documents, ce n’est pas pour moi, vu ma délicatesse… 😀
Le Fabrikarium Tokyo 2023 se déroula du 3 au 6 mai au Miraikan. C’était 3 jours intenses, enfin 2 jours car le premier fut la composition de l’équipe et la répartition des tâches et ensuite 2 jours intensifs (ou plutôt 1 jour et demi):
Pour rappel, le projet NOTABOO consiste à développer un bidet portable (ou washlet de voyage) ergonomique.
L’occasion de remercier tous les membres de l’équipe: Mireille,Yoan,Takayuki, François,Takumi,Takeshi (qui m’a fait goûter une taiyaki),Taisku,Ryosuke,kontaku,matama, et notre traducteur: Tomoya!
On a ainsi pu reproduire une buse en 3D, revoir le code, et tester un système pour choisir l’orientation du jet, voir d’autres matériaux pour le support. Pour plus d’infos, voir la page Fabble et MyHumanKit du projet.
J’ai beaucoup apprécié cet échange, car les membres de l’équipe n’ont pas hésité à venir vers moi pour me poser des questions, demander mon avis, et bien sur tester leurs propositions. J’ai également pu m’entretenir avec Monsieur Atsushi Kato, de l‘Institut japonais de recherche sur les toilettes. L’Institut japonais de recherche sur les toilettes est une organisation à but non lucratif dont le but est de changer la société pour le mieux grâce aux toilettes. Nous pensons à l’environnement, à la culture, à l’éducation et à la santé depuis les toilettes, et visons à créer une société où chacun peut utiliser les toilettes en toute sérénité et vivre ensemble.
Notre projet intéresse les Japonais car contrairement à ce que l’on pense, les washlets coûtent cher, et dans les campagnes, il n’y en a pas forcément… Même à Tokyo il y a des endroits où il n’y en a pas (rares)!
J’ai également reçu une petite décoration de Monsieur Kato
C’est ainsi que pendant 3 jours, vous faites partie d’une communauté bienveillante qui travaille sur des objectifs nobles.
Malheureusement, je n’ai pas pu repartir avec le proto car il y avait un problème de batterie, comme pour mon vieux proto. Une autre session de travail a eu lieu du 17 au 21 Juillet 2023 dans le Hall des sports de l’INSA de Rennes durant le hackaton pour finaliser le prototype. Et depuis j’ai pu tester la V1 du projet Notaboo et notamment une pédale au pied envoyée par Takayuki!
Je pensais avoir fait un retour sur nos derniers évènements… donc corrigeons ça maintenant !
Suite à nos visites de l’été dernier, nous avons débuté avec My Human Kit le projet No Taboo lors du Fabrikarium 2022 qui a eu lieu à Rennes du 18 au 20 octobre.
Cet évènement, soutenu par la Fondation MAAF, a permis à six projets d’avancer avec l’aide d’une équipe dédiée à chacun d’entre eux :
Ainsi durant trois jours, la team des notabooters composée de 10 membres (1 n’est pas sur la photo) a travaillé d’arrache-pied : Il y a eu de l’électronique, de la modélisation, de l’impression 3D, de la soudure et même du shopping !
Nous avons adoré l’esprit collaboratif de l’évènement, court, mais intense ! Nous n’avons jamais autant fondu notre matière grise ! Vous pouvez visionner le reportage d’Arte Journal pour avoir un aperçu ainsi qu’un article de So Good.
Ensuite, outre le fait d’avoir intégré le programme French Tremplin Lille, nous avons pu participer au petit déj de l’innovation organisé par le cowork’it : c’était la première fois que nous présentions notre projet devant des professionnels et des potentiels bénéficiaires. Notre proposition a été bien accueillie par ceux-ci.
Fin janvier, nous figurons parmi les lauréats de l’appel à projet du techlab APF France Handicap dont les séminaires ont débuté fin février jusqu’en mars. Une occasion unique pour nous, de faire tester notre solution et d’avoir un retour utilisateur pour co-concevoir avec eux la solution la plus adaptée.
#1 GADGET TOOLS – BIONICO HAND : inventer de nouvelles adaptations pour prothèses de mains
#2 MIRAI CAN SEE – Je veux pouvoir profiter du Miraikan malgré ma déficience visuelle.
#3 LEG IT GO – Rendre la marche plus confortable
#4 NOTABOO –
#5 EYE SHOW : composer de la musique par des mouvements oculaires.
Pour nous, c’est une réelle opportunité de recueillir l’avis des Japonais sur notre solution, de pouvoir l’améliorer, et pourquoi pas de trouver des partenaires. Personnellement je vais tester tous les WC Japonais de Tokyo et sans doute les apprécier…
Nous remercions la Fondation Maaf et My Human Kit de nous permettre de participer à cet évènement qui s’annonce enrichissant !
Le Cowork’HIT est un centre d’innovation, d’expertises et de moyens. Sa mission principale est d’accompagner les entreprises, établissements de santé et médico-sociaux, associations et autres acteurs de l’innovation et du handicap. Il participe ainsi au développement d’une filière encore peu structurée en France. Il est situé à Plœmeur, à côté de Lorient, au sein du Centre Mutualiste de Rééducation et de Réadaptation Fonctionnelle de Kerpape.
La SCIC Cowork’HIT se propose d’être un interlocuteur unique pour vous accompagner, de l’idée jusqu’à la mise sur le marché au travers de quatre services : prestations techniques et intellectuelles, formation, et coworking réseau.
Ce qui est intéressant par rapport à un bureau d’étude classique, c’est le côté codéveloppement et le retour des utilisateurs.
En effet, un article sur Slate.fr intitulé À elle seule, la technologie ne révolutionnera pas la vie des personnes handicapées, pointe du doigt 3 écueils des solutions technologiques à destination des personnes en situation de handicap :
1. des objets mal conçus, car les personnes directement concernées n’ont pas participé au développement du produit
2. absence de circuit de maintenance, disponibilité des pièces détachées
3. Le cout extrêmement élevé de ces technologies.
Ainsi,nous avons également profité de notre séjour à Bretagne pour rencontrer l’association My Human Kit, localisée à Rennes et adepte du codéveloppement avec l’usager puisqu’elle invente, fabrique et partage des solutions d’aides techniques pour et avec des personnes en situation de handicap. Pour cela, elle s’appuie sur 3 piliers : la solidarité, le fait maison, et la fabrication numérique. Nous les avions contactés aussi pour faire avancer notre projet et nous furent accueillis avec enthousiasme et motivation.
Crée en 2014 par Nicolas avec le projet Bionico Hand (2013), projet qui propose ni plus ni moins de construire sa propre prothèse de main !
Elle propose notamment des ateliers comme l’Atelier Mobilab qui propose par exemple de fabriquer une cinquième roue motorisé pour votre fauteuil roulant, et un wikilab qui recense toute la documentation des aides techniques en open source.
Petit coup de cœur pour leurs projets liés à la mobilité : hoverbike, trotticlip, 5ème roue, etc Dans tous les cas, contactez MHK avant de vous lancer, car ils peuvent vous conseiller dans la réalisation de l’aide technique. Enfin, en adhérant à l’association, MHK vous aidera dans la réalisation de votre aide technique, dont la documentation technique sera disponible sur le wikilab.
MHK est une association unique vous permettant de créer votre aide technique, celle dont vous avez besoin et adapté à votre situation ! Encore une fois, la réussite réside dans le fait de concevoir un produit adapté à l’individu avec la personne concernée.
Fondée en 2008 par Pauline Blanchard alors étudiante en Entrepreneuriat Social et Didier Roche entrepreneur malvoyant et codirigeant des restaurants et spa « Dans le Noir ». h’up Entrepreneurs est la seule association qui accompagne les entrepreneurs handicapés avec des bénévoles professionnels !
Nous avons ainsi contacté l’antenne de H’up (prononcez « hache eup' ») pour les Hauts-de-France qui nous a accueilli avec enthousiasme et qui, grâce à son réseau, nous a permis de nous mettre en relation avec la French Tech Lille notamment.
La grande force d’Hup est son réseau de bénévoles professionnels pour un accompagnement personnalisé. Alors oui, créer une société, du moins administrativement, a l’air simple, mais dans les faits, vous devez gérer beaucoup de paramètres sans avoir forcément les capacités pour le faire. h’up est donc un accompagnement main dans la main pour vous accompagner étape par étape dans la création de votre entreprise. Il est juste demandé d’adhérer à l’association.
C’est la porte d’entrée à emprunter si vous désirez devenir un entrepreneur en situation de handicap !
Bref, rendez-vous à la rentrée pour des nouvelles de notre projet ! En attendant, notre accompagnement h’up continue. N’hésitez pas à aller sur le site de My Human Kit et de h’up entrepreneurs !
Ayant entendu parler de la Gotoskidepuis des années, j’ai enfin pu l’essayer en décembre dernier à Risoul 1850, dans les Hautes-Alpes (Alpes du Sud) avec l’association Antenne Handicap via une semaine surprise comme cadeau de Noël offert par les parents.
Alors qu’est-ce que la Gotoski ? Voici une vidéo où son inventeur, Marc Gostoli, très tôt sensibilisé au monde du handicap (premier ski fauteuil conçu en 1985 !), l’explique :
Pour résumer, la trottiski fut créé en 2002,en France, par Marc, nécessitant plus de 2000 h de travail. Cette machine complète et brevetée ressemble à une trottinette : « Dans les faits, c’est à l’aide du guidon qui est relié à un mât central et fixé sur le châssis, que les mains gèrent les pieds. Ainsi, l’ensemble s’incline sans efforts pour tourner à gauche ou à droite et glisser naturellement sur la piste » « Elle fonctionne grâce à un système articulé ingénieux qui reproduit les 8 mouvements nécessaires et indispensables pour skier en toute sécurité. Ces 8 positions disponibles et essentielles offertes par la Gotoski permettent à la personne sur les skis de garder l’équilibre et de rétablir la charge. Ainsi, on évite les fautes de pieds ! »
Thomas Zoratti, accompagnateur : « avec le guidon, je gère les pieds, et avec la main dans le dos, je fais le déclenchement des virages »
La trottiski sera renommée en 2011 Gotoski en référence à son créateur. Cette machine est accessible à toute personne capable de tenir debout durant 30 secondes : ainsi plusieurs types de handicap peuvent l’utiliser : Infirmité Motrice Cérébrale, déficience visuelle, cécité, hémiplégie, traumatisme crânien, autisme, amputation, trisomie, paraplégie basse, sclérose en plaque et myopathie. 76% des personnes handicapées pourraient skier debout !
La Gotoski permet donc de faire du ski alpin comme les autres et surtout d’avoir les mêmes sensations qu’un skieur valide !
Il existe 2 versions de Gotoski: la Gotoski Standard disponible en 2 tailles Junior et Adulte et la Gotoski Syncro pour les 3 tailles qui s’adresse à ceux ayant plus de difficultés avec la Standard. Comptez 2650 € pour la Baby (de 3 à 7 ans) et la Junior (de 7 à 14 ans) , et 2900 € pour le modèle Adulte (à partir de 14 ans.)
Dans tous les cas, vous devez avoir au moins une journée de formation pour l’utilisateur ET l’accompagnant !
En effet, la Gotoski (modèle Adulte) pèse 15 kilos et en cas de chute, de plat, ou d’utilisation de remontées mécaniques vous devez être accompagné, même si vous êtes autonome et ce, que vous soyez en Gotoski ou en ski fauteuil !
La Gotoski étant homologuée, n’hésitez à vous renseigner auprès des remontées mécaniques de votre station afin de voir si elle est acceptée et le cas échéant de vous rapprocher de Snowskut pour leur fournir la documentation.
Alors concrètement, quelles sont mes impressions ?
Après des années de ski-kart (ou biski) et dernièrement de ski-tandem, le fait de skier à nouveau debout (la dernière fois j’étais un préado !) change vraiment la perspective par rapport au ski fauteuil !
En effet, on se rend compte que les sensations sont plus fortes debout et surtout que la Gotoski est un outil thérapeutique : elle fait travailler tout le corps puisque vous devez vous tenir droit, accompagner les virages et le plus impressionnant : vos pieds suivent les mouvements de ski ! Bref tout le corps travaille !
Néanmoins, la Gotoski demande un apprentissage et c’est là qu’intervient Thomas Zoratti avec l’Association Antenne Handicap !
C’est fin 2020 que fut fondée l’Antenne Handicap de Risoul 1850 par Thomas Zoratti après une expérience de plus de 10 ans à La Plagne.
Thomas vous accompagne dans la découverte et l’apprentissage de la Gotoski. Sa carrure rassurante, car oui il faut une bonne condition physique et un bon niveau de ski pour accompagner le Gotoskieur, et sa volonté de s’adapter au niveau de chacun en font une expérience inoubliable, aussi bien pour le Gotoskieur que pour son entourage. Les séances durent 1 h 30 (variable selon la fatigue de l’utilisateur), ça peut paraitre peu comparée aux 2 h 45 de ski-fauteuil, mais croyez-moi c’est bien raisonnable, car entre les sensations et votre corps qui est mobilisé vous allez voir que ça passe vite et vous n’allez jamais autant apprécier les télésièges pour souffler un peu !
En 6 jours, à raison de 2 séances d’1 h 30 par jour (tarifs : 60 € de l’heure ou 50 € de l’heure si vous prenez 3 h (2x 1 h 30) pendant 6 jours), vous pourrez faire le tour du domaine de la forêt blanche ! Le cadre est sympa : le matin, vous pouvez skier sur le versant de Risoul, et l’après-midi sur celui de Vars pour suivre le soleil.
J’ai eu de la chance d’avoir eu du beau temps pour apprécier les pistes dans la forêt de mélèzes et admirer les cimes lors j’étais sur les télésièges. Une fois la journée terminée, vous pouvez tester la luge Dévale 4 saisons sur un parcours de 1,2 km à une vitesse de 30 km/h !
Néanmoins, le front de neige de Risoul 1850 n’est pas top niveau accessibilité : si vous venez de la résidence Le Cimbro, vous aurez 2 escaliers à franchir pour accéder au front de neige. De plus, celui-ci n’est pas au niveau de la résidence, il vous faudra franchir une buttée supplémentaire. Un accès plus facile est en cours d’étude. Enfin, peu de logements PMR sont disponibles.
Ce qui est vraiment impressionnant, c’est la prise de carre : vous avez l’impression d’être sur une moto lors d’un GP lorsque dans un virage le pilote et que son genou touche presque la piste !
Bien sûr, il est essentiel d’avoir confiance en l’accompagnateur et de se laisser guider, c’est-à-dire de suivre son ski : par exemple s’il vous tire pour tourner à droite il ne faut pas pencher du côté gauche !
/!\ Les chutes en Gotoski sont rares, mais pas impossibles (tout comme en tricycle et en ski-kart). J’en ai fait une l’avant-dernier jour et je vous conseille vivement un casque ! Évitez cette expérience ! Pour ma part, les côtes, pectorale gauche, ainsi que le dos n’ont pas aimé, mais rien de cassé ! Cependant, il faut du temps pour s’en remettre. Évitez de skier à nouveau si vous avez des douleurs ou si vous êtes tendu, et consultez un médecin, kiné, ou ostéo. Si vous prévoyez un long trajet en voiture, faites des pauses pour vous dégourdir les jambes et permettre à votre dos de changer de posture. /!\
De plus, l’utilisation de la Gotoski nécessite l’utilisation de chaussures de ski : veillez à bien choisir une paire où vous sentez bien ! Tant pis si le loueur doit passer plus de temps avec vous, et si après un jour ou deux les chaussures de ski vous font mal, allez les changer ! Une mauvaise paire de chaussures de ski vous peut vous gâcher l’expérience en Gotoski, surtout lors de l’arrivé en télésiège, car elle doit être inclinée et que vos pieds suivent le mouvement !
Si vous trouvez la paire de chaussures de ski parfaite, il peut être intéressant de l’acheter, si vous passez par un magasin ou de la racheter à votre loueur : ainsi vous êtes tranquilles pour les années suivantes !
En conclusion,
Je conseille à tout le monde l’expérience Gotoski ! Si vous pouvez tenir au moins 30 secondes debout, c’est gagné ! La Gotoski peut être utilisée à partir de 2 ans et demi/ 3 ans, soit à partir de la pointure 23. De plus, la Gotoski est un moyen pour apprendre le ski alpin : certains skieurs handicapés arrivent à terme à skier sans la Gotoski, et d’autres sont autonomes avec elle (ce qui ne signifie pas qu’ils ne sont pas accompagnés…!).
Enfin le plus important, ce sont les sensations que la Gotoski procure et le plaisir de skier comme les autres. Après la découverte de la Gotoski, difficile d’imaginer de revenir au ski fauteuil ! Le seul regret, finalement, est de ne pas avoir connu et testé la Gotoski plus tôt !
Est-ce que je renouvellerai l’expérience ?
Bien sûr ! En espérant que des Antennes Handicap s’implantent dans chaque station où une offre d’Handiski est proposée, car la Gotoski, invention et fabrication française, y a pleinement sa place et que cette solution soit enfin reconnu par la Fédération Handisport Ski !
Pourquoi ne pas imaginer à l’avenir des compétitions de Gotoski (parce qu’après tout, les skieurs déficients visuels ont aussi un accompagnateur…!) voir peut-être un jour une épreuve aux Jeux Paralympiques !?!
Un article sur un sujet central de notre association : les WC Japonais ou WC lavants ! Comme vous le savez, notre projet est le développement d’un WC lavant nomade ou bidet électronique transportable ou de voyage.
L’ancêtre du WC lavant est le bidet. Apparu au début du XVII e siècle en France, le bidet servait à la toilette intime. Son nom provient d’un petit cheval trapu, et par analogie avec la position que demandait l’utilisation du bidet, à califourchon. En 1750 apparait le bidet à seringue : pulvérisation par le haut grâce à une pompe activée par la main et alimentée par un réservoir d’eau.
C’est durant le vingtième siècle que le WC lavant apparait et ne cessera d’évoluer.
La première trace de wc lavant moderne vient des USA avec un brevet déposé le 22 aout 1928 par John Harvey Kellogg : US1787481A et accepté le 1 juin 1931. Il est décrit comme douche anal : A61M3 / 0225 Dispositifs sur lesquels le patient peut s’asseoir, p.ex. montés sur une cuvette de toilettes ; Appareils contenant du liquide pompé par le poids du patient dispositif où le patient s’assoit
Si le nom vous dit quelque chose, c’est normal : il est l’inventeur des corn flakes et créa ainsi Kellogg’s avec son frère Will.
Restons aux États-Unis car quelques décennies plus tard, Arnold Cohen inventa, dans les années 60, le système de bidet américain pour aider son père atteint de douleurs dans la région anale. Le système, après deux ans de recherche et développement, était constitué d’un abattant capable de laver et sécher, avec douchette anale et vaginale, le tout fonctionnant grâce à une pédale.
En 1964, l’America Sitzbath fut breveté et l’entreprise American Bidet fondée pour commercialiser le Tushing Washing 101. Malheureusement, le succès ne fut pas au rendez-vous; le bidet souffrant d’une image sulfureuse depuis que les soldats américains découvrirent le bidet dans les bordels en Europe durant la Seconde Guerre Mondiale, mais également du tabou des Américains autours des questions intimes, rendaient toute publicité impossible. C’est ainsi qu’Arnold Cohenconcéda son invention et son brevet à Nichimen Jitsugyo ,société niponne, qui calqua son Sitzbath.
En 1967, la société japonaise INA lança le Sanitalina 61
Activé par pédale, ce wc lavant proposait lavage à eau chaude et séchage à air chaud, le tout avec moteur et réservoir d’eau chaude.
En 1964 et 1969, Toto obtient également le droit d’utiliser et d’importer le Sitzbath d’American Bidet puis de le produire et le vend sous le nom de Wash Air Sheet, mais le cout et les dysfonctionnements au niveau de la température poussa l’entreprise à développer son propre modèle.
En 1980, Toto sort ses premiers « washlet » après avoir recueilli les mesures de 300 employés pour obtenir la position de l’anus et que M. Kawakami et M. Ito, ingénieurs de chez Toto, visitèrent un club de strip-tease pour la position de la vulve. D’où le choix d’un angle du jet de 43 ° et de 53 ° pour leurs WC lavants.
Avec les washets série G « Georgous » avec lunette chauffante, et série S « Standard » Toto fait entrer le bidet dans l’ère moderne en osant mettre l’électronique dans les WC.
Et si le WC lavant était né en Europe, plus précisément en Suisse ?
En 1956, Hans Maurer de Zollikerberg (en Suisse) eu l’idée de fabriquer un WC avec douchette intégrée,activable par pédale. Ainsi en 1957 son invention est brevetée et elle est commercialisée sous la marque Closomat, contraction de Closet et Automatic
En 1961, Closomat sort son modèle Standard de WC Douche. Ce modèle vous rappelle quelque chose ? C’est normal, car ce modèle a été copié, ou importé et vendu par la société japonaise INA. Ensuite INA l’a produit au Japon et vendu sous le nom de Sanitalina 61 pour ne plus devoir importer les pièces et obtenir une réparation plus rapide et ainsi diminuer les couts.
Enfin le brevet d’Hans Maurer expirant, c’est une autre société suisse qui se lança dans ce marché : GEBERIT
En 1978, Geberit sort l’abattant lavant Gebrella
Ainsi que le wc lavant complet Geberit O Mat en 1979
En 1985, Geberit sort le Balena 7000, premier wc complet connu par la pub
Et enfin le BALENA 8000 avec télécommande
L’histoire des WC lavants (WC douche pour les pays germanophones) est donc une invention française qui a évolué par des apports américains, suisses et japonais. Le WC lavant est donc une solution hygiénique pour les personnes ayant une santé fragile, ou une autonomie ne permettant pas l’usage des WC traditionnels.
Si les WC lavants ont un taux de pénétration de 80 % au Japon, et similaire en Corée, ce n’est pas le cas en Europe et aux USA. L’absence de prise électrique et des barrières culturelles explique cela. Cependant, d’après Les Numériques et Slate, on note une évolution du marché français : 15 000 à 25 000 pièces par an (abattants,suspendus,monoblocs)
Les WC suspendus et monoblocs, sont intéressants si vous avez les moyens, car la céramique peut proposer des traitements antibactérien, anti saleté… Si vous êtes en fauteuil roulant ou de forte corpulence, il est peut-être préférable d’opter pour un WC lavant monobloc pour plus de stabilité comme l’indique le numéro de février 2017 d’EXMA INFO de la Fédération suisse en consultation des moyens auxiliaires.
Les kits douchettes sont l’entrée de gamme du WC lavant
HAUSSMANN HERITAGE kit de douchette confort AMI 610 disponible pour 59,90 € sur Amazon.
SAMODRA ULTRA SLIM BIDET dispo à 49,99 sur Amazon.
D’autres kits de douchette sont disponibles, mais je pense qu’en 2021 vous pouvez laisser tomber et partir sur un abattant lavant directement.
Les abattants et WC lavants
En entrée de gamme, il y a les abattants lavants sans électricité.
Leurs avantages par rapport à un kit de douchette WC seront un meilleur confort et une meilleur solidité puisqu’il n’y a plus d’écart entre la lunette de toilette et le dispositif pouvant entrainer une cassure.
Vous avez par exemple le L-Kleent à 69,90 € chez Kleent ou NAIA 2 chez Top Toilet, deux marques française. Je vous invite à lire les commentaires sur Amazon et surtout à voir si le SAV répond et s’il est réactif.
C’est un abattant sans électricité et plus sécurisant qu’un kit de douchette.
Comme vous pouvez le voir, j’ai rajouté un grip de golf pour rallonger l’interrupteur, comme pour le Smartchair afin qu’il soit plus accessible. Niveau confort et efficacité, rien à redire: ça fonctionne.
Les abattants et WC lavants avec électricité (moyen et haut de gamme)
Pour le confort, rien de mieux qu’un wc douche électronique ! Vous aurez accès à une multitude de fonctions : tout d’abord on privilégiera les modèles avec télécommande (plus ergonomique et plus hygiénique que ceux à panneau de commandes latéral), siège chauffant, séchoir, buse oscillante, programme de détartrage et lumière d’ambiance (pratique si vous devez aller au petit coin la nuit)
Saniclean propose une gamme d’abattants lavants avec télécommande pour les personnes à autonomie réduite. Saniclean est revendeur français de la marque UPSA, distributeur européen d’IS Dongseo, leader des e-bidets en Corée. Saniclean est un des seuls revendeurs à proposer ses abattants avec 3 versions de dimensions différentes pour s’adapter à votre cuvette. Son SAV se situe en France.
/!\Pour avoir une idée du sérieux de la marque, vérifiez si elle propose un filtre anticalcaire, ou un processus pour lutter contre.En effet, le calcaire est l’ennemie du WC lavant!
à force d’accumuler les dépots, le système va commencer à dysfonctionner: d’abord le chauffe-eau qui n’arrivera plus à délivrer une eau à bonne température, pour terminer par le bouchage des buses. Même en nettoyant ces dernières dans du vinaigre, votre WC lavant risque de rester HS./!\
Si vous cherchez un filtre anti calcaire avec entrée et sortie en 1/2 (15mm) vous avez le filtre anti calcaire Hyundai à 20 € chez Tooaleta et en 3/4 chez Optima pour 16,10 €.
Kleent, Top Toilet, et Saniclean propose des filtres anti impuretés ou anticalcaires à changer tous les 6 mois ou 1 an. La marque allemande Leveentus propose également des abattants lavants et des filtres, mais attention si problème avec votre abattant, il faut renvoyer le produit en Allemagne et si la réparation est supérieur à 14 jours, il vous sera fourni un appareil de remplacement . Attention, les filtres sont à embouts 3/4 et 1/2!
Je tiens à signaler que l’Aquatec Pure Bidet d’Invacare a son SAV en Allemagne et qu’en cas de panne, ben débrouillez-vous avec votre revendeur !
Pour résumer, le WC lavant possède des atouts au niveau de la santé, de l’autonomie, et de l’écologie mais comme le précise très bien cet article d’Espace Aubade: il souffre d’une méconnaissance de son existence par la moitié des Français, la différence de prix avec abattant et WC classique reste grande, et bien sur les toilettes touchant à l’intimité ça reste un sujet tabou, d’où son faible développement même si les ventes augmentent.
Si vous décidez d’essayer un WC lavant et de l’installer chez vous, il est essentiel de connaitre la dureté de votre eau: auprès de votre fournisseur ou de votre ARS. Si votre eau est dure ou très dure, il faut impérativement mettre un filtre anti calcaire ou mieux un adoucisseur d’eau, il existe des petits modèles comme l’ADOUX 12, sous peine d’avoir votre WC Douche HS au bout d’un an. Les modèles vendus par les boutiques paramédicales ne présentent pas d’avantages particuliers, d’autant plus les WC à jet ne figurent pas sur la « liste des produits et prestations » de l’Assurance Maladie et ne sont pas pris en charge. Néanmoins, il me semble essentiel de passer commande auprès d’une enseigne ayant pignon sur rue et de vous renseigner sur le SAV et la procédure à suivre en cas de problème.
Si l’Invacare Pure Bidet est de bonne facture et indique une durée de vie de 5 ans (paragraphe 1.5 du manuel), l’attitude de son SAV,qui de plus se situe en Allemagne, fait qu’il est peut être préférable de choisir un abbattant WC Evidence de Saniclean.
Si vous avez le budget, Geberit et Toto sont de bonnes marques et leaders du secteur, mais encore une fois renseignez vous sur le modèle que vous souhaitez. Certains déplorent l’efficacité du séchoir, il est vrai qu’il faut rester jusqu’à la fin du cycle pour que ce soit efficace.
Si vous avez des besoins spécifiques liés à votre handicap, vous pouvez regarder chez Closomat qui propose des WC douches avec interrupteur à coude,main, ou pied.
Et en dehors du domicile, quelles sont les solutions ? S’il existe des bidets électroniques portables:
ces derniers sont peu efficaces et peu ergonomiques.
Il vous reste les sites de Toto « Tester le washlet » et « Essai et achat » de Geberit Aquaclean pour trouver un lieu où vous pouvez trouver un WC lavant.
Bien sûr l’association Notaboo Solations est consciente qu’en dehors de leur domicile, les personnes en quête d’autonomie, pour qui le WC lavant est un équipement essentiel de leur quotidien,n’ont pas de solution concernant ce problème de WC et travaille pour le développement d’un bidet électronique transportable ou WC lavant nomade. Si le projet vous interpelle, n’hésitez pas à nous contacter !
Débutant en tant que revendeur de tricycles électrique en 2012,avec AlloTricycle.fr, c’est en 2016 que le tricycle Evasion est né après une campagne de financement participatif réussi.
Autonomie: batterie de 10,5 Ah (378Wh) soit environ 45 km
Fourche et selle suspendue
enjambement bas
garde-boue avant et arrière
Système d’éclairage avant (phare LED) et arrière (feux de position,stop et clignotants), alimenté par batterie
assistance au pédalage jusqu’à 20 km/h et puissance réglable par 5 niveaux * voir mise à jour en fin d’article
Klaxon électrique et sonnette mécanique
Rétroviseur gauche
Antivol de cadre et cable ABUS
Marquage Bicycode : numéro de série unique
« L’objectif de ce dispositif est de permettre – en cas de vol – la restitution d’un tricycle volé à son propriétaire par les services de police / gendarmerie, et de lutter ainsi contre le recel et la revente illicite.
Le BICYCODE® est LE SEUL DISPOSITIF reconnu par l’Etat pour la lutte contre le vol et le recel de vélos. Il est soutenu par le Ministère de l’Environnement et par le Ministère de l’Intérieur. Notre société est agréée en tant qu’opérateur officiel, nous gravons donc nous-mêmes nos tricycles avant expédition à leur propriétaire. »
C’est François de chez E-Adventure qui m’a accompagné durant cet essai. Ils possèdent une version 24″ et une version 20″.
J’ai pu tester la selle avec dossier sur le 20″ mais à mon grand étonnement, je l’ai trouvé étroite et donc pas très confortable.
Pour l’essai de la version 24 « , pas de problème particulier, ayant déjà fait du tricycle dans ma jeunesse, j’ai juste fait attention à ne pas me pencher lorsque je tourne. J’ai apprécié l’enjambement bas qui permet de monter et de descendre du tricycle facilement, ainsi que le guidon en col de cygne qui permet de garder le dos droit lors de son utilisation. Dans sa version de base, le tricycle Evasion a un dérailleur 7 vitesses Shimano Altus avec commande par poignée tournante Revoshift, et une assistance au pédalage à 5 niveaux, avec commande à deux boutons au guidon pour sélectionner le niveau désiré. Je rappelle que le tricycle Evasion a une assistance au pédalage allant jusqu’à 20 km/h soit 5 km/h de moins que le maximum d’un VAE * voir mise à jour en fin d’article. Bien sûr vous pouvez aller au-delà de cette vitesse, mais à la force de vos mollets et du terrain : descente ou vent dans le dos. Vous avez également un accélérateur manuel allant jusqu’à 6 km/h, utile lorsque vous devez sortir votre tricycle du garage et monter une pente ! Bon c’est une aide, ça facilite l’effort pour pousser le tricycle.
Le tricycle Evasion, disponible en 8 coloris différents, est disponible pour 2689 € (Tarif 2020). Ensuite, vous pouvez upgrader votre monture avec 10 options en supplément. Avec les conseils d’Eadventure, j’en ai pris 4 :
Option Transport Facile
Comme l’idée était de trouver un tricycle que l’on puisse emmener en déplacement, l’option Transport Facile était nécessaire. Pourquoi un tricycle détachable et pas pliant? Réponse de son créateur « un tricycle pliant, une fois plié, est toujours très encombrant ne permettant pas forcément son chargement dans une voiture. Mais surtout son poids ne change pas ! C’est à dire qu’une fois plié le poids reste toujours le même et il est donc très difficile à soulever. Ajouter cela à l’encombrement, c’est quasiment impossible à manipuler, surtout pour un tricycle électrique pliant qui pèse environ 30kg.. »
Comptez un kilo supplémentaire pour cette option. De 32 Kg, on passe à 33 Kg. Il faut 2 minutes pour le démontage/montage. Il faut retirer l’axe de la charnière,séparer les câbles de frein arrière et du dérailleur e dévissant le séparateur, puis débrancher la prise du capteur de pédalage. Manœuvre à faire par un accompagnateur car celà demande de la dextérité.
Cout : 150 €
Option Batterie avec plus d’autonomie
Batterie de 14 Ah (504Wh) pour environ 60 km soit 30% d’autonomie en plus.
Cout : 150 €
Option Dérrailleur Nexus 7 vitesses
Permet de changer de changer de vitesse à l’arrêt, d’avoir un plus grand développement et de rendre le déraillement impossible.
Cout : 150 €
Option Cale-Pied (Bout de Pied)
Ça à l’air gadget, mais je vous encourage à prendre cet accessoire ! Même si les pédales du tricycle sont larges avec accroche améliorée, ces bouts de pied permettent de maintenir le pied sur la pédale, et surtout de donner plus de force au pédalage !
Cout : 0 € !
Après un temps de réflexion, vu le cout (2690 € pour le tricycle de base (tarif 2020) + 450 € d’options = 3140 € TTC (TVA,taxes,fdp), j’ai franchi le pas pour passer commande le 23 juin 2020, pour une expédition sous 4 semaines. Vu la somme importante, Damius propose le paiement par carte bancaire en plusieurs fois (3X,6X, ou 12X) sans frais. Pour cela, il vous faudra renvoyer les documents par courrier, ou, plus pratique, par mail. Si vous êtes comme moi dans l’impossibilité d’écrire à la main, vous pouvez remplir les PDF en ligne via des sites comme Smallpdf, par exemple.
Avec une semaine de retard et après relance de ma part, ma commande fut expédiée le 31 juillet 2020 via Geodis,et reçu le 5 aout. Dès lors, un manuel d’utilisateur vous sera fourni ainsi qu’un accès aux tutos vidéos réalisés par Damius
Vous pouvez faire du tricycle sans équipement, mais je vous conseille d’en posséder un pour plus de confort.
Pour le casque, j’ai croisé les données du comparatif UFC-Que Choisir et de la base Certimoov , les casques sont testés et classés selon le type de pratiques et des zones plus ou moins protégées du crane, pour sélectionner un Scott Arx Plus chez Keller-Sports pour 95,90 € à l’époque. La spasticité ayant tendance à serrer fort les manches du guidon, j’ai pris des gants VTT All Mountain chez Decatlon pour 25 €.Ils sont légers et évitent ainsi l’irritation des mains. J’ai également pris un cuissard RC 100 Vélo Route à 20 € pour le confort et éviter les frottements que vous avez avec un Jean’s. Pour les chaussures, j’ai pris des O’Neal Traverse Flat chez Bikester pour 85,99 €. L’intérêt de prendre une paire de chaussure spécifique au vélo, c’est d’une part d’éviter de salir votre paire de chaussure du quotidien, et d’autre part d’augmenter l’adhérence sur les pédales. De plus, ces chaussures sont renfoncées au niveau des orteils : si vous utilisez des bouts de pied, cela permet d’éviter les douleurs lors de la poussée sur les pédales. Veillez aussi à porter un maillot qui évacue la transpiration pour le confort, car même si vous avez un VAE ou un tricycle à assistance électrique,il faut quand même pédaler !
Soit un budget total de 357,89 € d’équipement pour faire du tricycle toute l’année.
Vous pouvez éventuellement ajouter un dispositif de traçage GPS comme l’Invoxia Bike Tracker à 149 € pour sécuriser votre monture.
Alors, avec plus de 400 km au compteur, le tricycle Evasion vaut-il son prix ?
Pour ma part, j’apprécie l’ergonomie du tricycle et son confort. Un petit bémol pour la commande des clignotants un peu trop sensible : si vous activer votre clignotant d’un côté et que vous voulez l’éteindre, il arrive souvent que la poussée du bouton arrive trop facilement à l’autre extrémité et active l’autre clignotant. Par contre, aucun souci pour le changement de vitesse. De même que les commandes de l’assistance et du klaxon sont très bien placés, il est possible de gérer les niveaux d’assistance et du klaxon avec votre pouce, si bien que la sonnette devient inutile. Seul le rétroviseur, bien utile, a tendance à bouger trop facilement après l’avoir bien positionné. L’assistance électrique se manifeste lors de l’accélération,surtout lors des premiers coups de pédale, le reste du temps, c’est plus une aide au pédalage. D’où la frustration de la limite des 20 km/h, si vous voulez aller au-delà, ça sera à la force de vos mollets ou en descente * voir mise à jour en fin d’article. Concernant le pédalage, les bouts de pied sont un vrai plus, mais attention à bien garder les pieds dedans : si vous prenez une bordure ou une bosse avec un peu de vitesse, et que, sous la surprise, vous lâchez les pédales, les bouts de pieds risquent de se coincer et de s’enlever de vos pédales. Cela est dû à l’enjambement bas du tricycle, les bouts de pied peuvent toucher le sol. Heureusement, le SAV de Damius peuvent vous fournir gracieusement une paire de remplacement, sinon vous pouvez en trouver chez Decathlon.
Rien ne vaut un petit tour sur les pavés du Nord pour tester la selle et la fourche avec suspension :
C’est également sur les pavés que l’assistance électrique est d’une aide précieuse puisqu’il suffit de donner de légers coups de pédales pour avancer facilement et de manœuvrer avec prudence. Inutile de vous dire qu’il sera hors de question de revenir sur un tricycle sans suspension !
Pour résumer, si vous voulez un tricycle à assistance électrique, bien équipé et confortable, le tricycle Evasion de Damius, de surcroit Made In France, représente la meilleure offre à ce jour malgrés une augmentation de 200 € de son prix cette année. Avec ces 10 options, vous pouvez obtenir un tricycle qui vous convient et livré pret à l’emploi. à noter que l’option Transport Facile est une exclusivité Damius. Actuellement Damius propose le service « Satisfait ou Remboursé » où vous avez 14 jours pour tester votre tricycle avec une limite de 10 km.
Mise à jour suite à l’appel au SAV de DAMIUS, le 29/03/2021 : Suite au visionnage de la vidéo de Gérald Services (supprimée depuis), j’ai découvert qu’il y avait la possibilité de passer la limitation de vitesse de 20 km/h à 25 km/h, soit la limite maximale de vitesse réglementaire d’un VAE. Bien sur, cette manipulation doit être effectué en suivant les instructions précises du SAV et évidemment selon votre besoin et surtout votre maitrise du tricycle! Roulant à la campagne, cette nouvelle limitation de vitesse me permet de rouler à la même allure du VAE de la personne qui m’acconpagne, et, suite aux autres réglages rendant l’assistance un peu plus nerveuse, d’avoir une meilleure reprise et un pédalage plus souple grâce à la diminution de sa résistance. Si vous êtes spastisque celà soulagera vos jambes.
Si vous cherchez une alternative, vous pouvez regarder du coté des tricycles Jorvik, équipement et caractéristiques similaires (ils ont également des modèles avec moteur pédalier: JET E2, JMT7 et JMT9,moteur sur roue avant pour les autres modèles. Certains modèles sont pliants) mais les tricycles viennent d’York, en Angleterre donc SAV anglais. Comptez 100 € de frais de livraison plus la TVA (merci le Brexit) pour recevoir votre tricycle assemblé à 90 %, ensuite des tutos vidéos sont disponibles pour terminer l’assemblage: JET et JMT.
Sachez que Damius a aussi un tricycle avec moteur pédalier: le modèle Supreme dont les caractéristiques sont alléchantes : moteur à pédalier Shimano STEPS (E5000 ou E6100) avec 3 modes de puissance ECO,NORM,HIGH qui donne une autonomie de 170 km, 120 km, et 80 km avec une batterie de 14 Ah/504 Wh.Il possède le Nexus 5 vitesses et un différentiel pour un poids de 36 kg. Mais attention ce modèle est encore en développement, et il est annoncé pour 4589 €,veuillez contacter Damius pour plus d’informations.
Un avis, remarque ou question, n’hésitez pas à laisser un commentaire !
Depuis un moment, je réfléchissais à l’achat d’un tricycle à assistance électrique et le déconfinement de l’été 2020 m’a fait sauter le pas.
Dans ma jeunesse, j’ai fait du tricycle, du vélo avec roues stabilisatrices et du tandem, mais le regard de l’autre et la passivité du tandem (ben oui, pédaler pour voir le dos de la personne devant..)
Le tricycle avait l’avantage d’être stable, mais monovitesse et lourd, tandis que le VTT classique avec roues stabilisatrices permettait de bénéficier des avantages d’un VTT (tout terrain, et surtout système de vitesse) et de la stabilité d’un tricycle, à condition d’être bien réglé et de ne pas prendre de virage trop serré.
Il y a quelque temps, j’ai eu des difficultés au niveau des jambes : genoux qui bloquaient et syndrome de la jambe en mousse, d’un seul coup votre jambe donne l’impression de ne plus vous supporter et entraine une chute. Après un essai d’injection de toxine botulique qui n’a rien donné, je me suis aperçu que marcher régulièrement permettait de retrouver une marche plus sûr. Bien entendu, si vous êtes spathique et avec des orteils en griffe, trop marcher peut abimer vos pieds et renforcer la spasticité de vos jambes.
D’où l’idée dans un premier temps, du vélo d’appartement. J’en avais fait d’abord chez le kiné, et après consultation d’avis, on m’a offert un Care Fitness Cardio Liner VII. J’en fais tous les jours pendant 1 h: il y a des sangles pour que le pied reste bien sur la pédale, et un module Bluetooth pour choisir son programme d’entrainement et visualiser son historique. Pour éviter de renforcer la spasticité, évitez de mettre une résistance trop forte.
À force de séances, et surtout du confinement, je me suis décidé à mettre au tricycle électrique. J’ai fait une petite sélection, mais avant de vous la présenter parlons mécanique.
La différence entre un tricycle delta et têtard ou tadpole : le delta a les deux roues à l’arrière et une roue à l’avant, tricycle à propulsion, le têtard a deux roues avant et une à l’arrière, système à traction. Un tricycle tadpole aura une meilleure stabilité qu’un tricycle delta, mais en revanche la direction risque d’être dure car plus de poids. Le tricycle tadpole sera utile pour gravir des collines abruptes, par exemple.
De même qu’il existe deux types de moteur pour les vélos à assistance électrique : le moteur roue et le moteur pédalier.
Dans le premier, le moteur est placé dans la roue : Dans la roue avant, vous aurez la sensation d’être tracté, mais ça risque d’alourdir la direction alors que placé dans la roue arrière vous aurez la sensation d’être poussé, comme un badaud qui aide un cycliste à redémarrer.
Quant au moteur pédalier, celui çi permettrait une assistance plus naturelle, puisqu’elle serait adaptée à votre pédalage et aurait un meilleur couple de puissance.
Pour plus d’infos, voir par exemple la vidéo de loisibikemetz
Bref, pour un tricycle têtard donc 2 roues à l’avant et une roue arrière, le moteur sera dans cette dernière ; à l’inverse pour un tricycle Delta, 1 roue à l’avant et 2 roues à l’arrière, il sera dans la roue avant. Le moteur pédalier peut être proposé sur les 2 types de tricycles.
Voici ma sélection de tricycles électriques tadpoles et deltas :
Kiffy, marque française basée à Saint-Étienne, propose des triporteurs électriques :
Moteur : BAFANG 48 V 500W
Vitesse maximum via poignée d’accélérateur : 20 Km/h
Vitesse maximum au pédalage : 25 Km/h
5 niveaux d’assistance
Autonomie : 25-40 km
Suspension : Oui, fourche et selle
Roues de 24″ à l’avant et 20″ à l’arrière
Garde-boue : oui
Poids : 36 kg
Prix : 2990 CHF soit 2704 €
Moteur : BAFANG BRUSHLESS 500W sur roue avant
Vitesse : 25 km/h
Autonomie : 50 ou 70 km ?
Suspension : oui, fourche
Roue de 26″ à l’avant et 20 à l’arrière
Garde-boue : non
Poids : 45 Kg
Prix : 2769 €
Vendu par UnikRide
Tricycle produit en petite série ?
LEADER FOX est fabricant tchèque de vélos et tricycles, classiques et électriques, depuis 1996. CONROE et BORMIO sont des tricycles classiques à 1 et 3 vitesses, tandis que le tricycle LOVELO est à assistance électrique.
Alors quels sont les freins de ces modèles ? Tout d’abord le prix : à plus de 3000 € j’estime le budget trop élevé et le fait de ne pas pouvoir les essayer me les a fait écarter. L’équipement joue aussi : pliable ? Suspension ? Poids ? Si vous avez l’intention de partir en famille ou entre amis etc, ce sont des données à prendre en compte.